Les participants à une marche organisée, samedi, à Tunis, à l’initiative du Front du Salut National, ont estimé que le rendez-vous du 25 juillet sera “un coup dur” pour le président de la République, Kaïs Saïed. Les Tunisiens vont lui prouver l’ampleur du refus populaire à “son coup d’Etat”.
Les participants à cette marche, partie de “Place Le Passage” arrivant au Théâtre municipal, à Tunis, ont brandi le slogan “boycott”, en allusion au référendum sur le projet de la nouvelle constitution.
Pour le président du Front du Salut, Néjib Chebbi, les Tunisiens se sont appauvris davantage depuis le 25 juillet 2021 (…) et le chef de l’Etat est devenu “plus isolé à l’intérieur comme à l’extérieur du pays”.
Et d’ajouter qu’il est, aujourd’hui, nécessaire de “tourner cette page” et “d’entamer une nouvelle étape afin d’établir un dialogue national et mettre en place un gouvernement de salut pour sauver le pays”, a-t-il encore déclaré.
De son côté, Imed Khémiri (Ennahdha) a estimé que l’année écoulée a prouvé “l’échec du putsch” et une absence totale d’un projet clair, soulignant l’opposition des forces démocratiques au projet de la nouvelle constitution.
Pour sa part, Samira Chaouachi (Qalb Tounes) a considéré que “les membres du gouvernement ont utilisé les ressources de l’Etat pour faire de la propagande à une consultation perdue d’avance”.
Pour Jawher Ben Mbarak, membre du comité exécutif du Front du Salut National, “le 26 juillet sera un jour comme les autres dans la résistance à ce coup d’Etat”, affirmant que “seule la constitution de 2014 est légitime”.