La Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) a vivement condamné les violences policières exercées contre des manifestants hostiles au projet de la nouvelle Constitution rassemblés, vendredi, à l’avenue Habib Bourguiba de la capitale.
Dans un communiqué publié, samedi, elle a fait part de sa solidarité avec les victimes de ces agressions et pressé les autorités officielles à diligenter une enquête ” sérieuse et indépendante ” à cet effet.
La ligue a exprimé son rejet catégorique de la privation des citoyens de leur droit d’exprimer leurs opinions, appelant à ce titre à la libération immédiate des détenus et à l’arrêt de toutes les poursuites à leur encontre.
” Le droit de manifester pacifiquement est un droit reconnu par les conventions internationales et la Constitution tunisienne de 2014, ainsi que par l’article 22 du projet de la nouvelle Constitution “, a tenu à rappeler la LTDH.
A ce propos, elle a fait porter au président de la République la pleine et entière responsabilité des agressions contre les manifestants.
Vendredi soir, nombre de représentants de partis politiques, de militants, de défenseurs des droits de l’Homme et des citoyens ont organisé une manifestation devant le théâtre municipal de la capitale, pour dénoncer ” la nouvelle dictature autoritaire ” que le président de la République, Kaïs Saïed envisage d’instaurer en Tunisie “, à la faveur d’une ” Constitution sur mesure “.