Un collectif d’associations et d’organisations a annoncé, lundi 18 courant, la formation d’une coalition visant à faire face à “un processus référendaire en panne sur une Constitution élaborée en période d’exception sans être assortie d’un échéancier précis”.
Dans une déclaration commune, les signataires ont précisé que la coalition dite “coalition civile pour la liberté, la dignité, la justice sociale et l’égalité” est une “initiative conjointe qui vient traduire “une ferme conviction et une grande foi en les principes universels des droits de l’homme et une volonté à assumer des responsabilités historiques envers le peuple et envers le pays”.
Tout en faisant part de leur consternation face à la détérioration de la situation économique et sociale en l’absence de politiques publiques efficaces, la nouvelle coalition prévient contre la propagation de la corruption, dénonçant à ce titre le recours à des mesures “improvisées” insuffisantes et l’adoption d’une loi sur la réconciliation pénale sans “nulle incidence économique et sociale”.
Les signataires ont appelé dans ce contexte à fixer “un échéancier” à l’Etat d’exception, à s’orienter davantage vers le “dialogue national participatif pour sauver le pays de sa crise économique et sociale”, à identifier des solutions idoines à cet effet et “à rétablir en urgence le processus démocratique”.
Ils ont souligné que les organisations de la société civile, les associations, les militants et militantes se sont réunis le 14 juillet 2022 pour former “un contre-pouvoir” en signe de rejet catégorique de la première et deuxième version du projet de constitution ainsi que du processus tout entier.
Les associations et organisations ont indiqué que dans le cadre de la campagne référendaire, le pluralisme politique avait été mis à mal, et “une propagande dominante du ” oui ” au référendum s’était mise en place, confisquant ainsi la volonté du peuple”.
Ont signé la déclaration, le forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement, et d’autres organisations et associations de la société civile.