Le président du parti Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi, a incité à la participation au référendum du 25 juillet et à voter “non” au projet de la nouvelle constitution, objet du référendum.
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge du meeting organisé, vendredi soir, par le parti, à Sousse, Abdelkefi a qualifié le rendement du président de la République, Kais Saied, depuis le 25 juillet dernier, de “décevant”, ajoutant que “l’approche autoritaire et unilatérale adoptée par le chef de l’Etat durant une année entière a été parmi les raisons qui ont poussé les structures du parti à décider de voter “non” au référendum”.
Le texte de la Constitution soumis au référendum dans ses versions du 30 juin et du 8 juillet, a-t-il poursuivi, “jète les bases d’un régime autoritaire, ne prenant en compte aucune opposition et oeuvrant à accorder au président de la République de larges pouvoirs sans supervision ou reddition de comptes possibles”.
Dans son intervention au meeting consacré à la campagne du référendum, le président d’Afek Tounes a rappelé que voter “non” au référendum ne signifie, en aucun cas, le retour du parlement dissous ou à la constitution de 2014, estimant que l’organisation d’élections législatives et présidentielle anticipées demeure le meilleur choix pour sortir le pays de sa crise politique.
Pour sa part, Rim Mahjoub, vice-présidente du parti, a dénoncé “les contenus obscurantistes de la constitution soumise au référendum qui sont de nature à conduire à l’annulation du caractère civil de l’Etat, répandre l’extrémisme et changer l’identité du peuple tunisien”.
“Le président de la République a délibérément oeuvré à affaiblir le pouvoir législatif”, a-t-elle affirmé, précisant que l’appel au boycott du référendum va nécessairement servir les voix qui soutiennent ce dernier.