“Les décisions et mesures judiciaires qui seront prises dans les jours à venir à l’encontre des opposants de Kaïs Saïed, sont purement politiques”, a déclaré Samir Dilou, membre du Front de salut national.
Dilou, qui intervenait lors d’une conférence de presse, lundi, tenue par le Front de salut, a précisé que “ces décisions seront prises par le président de la République à travers la ministre de la Justice, le parquet et les juges d’instruction”.
L’ancien dirigeant du mouvement Ennahdha a estimé que l’objectif de ces décisions, qui cibleront “des personnalités politiques de premier rang”, est “d’animer les ardeurs” des partisans du président Saïed.
Par ailleurs, Samir Dilou a souligné que les affaires “Instalingo”, de l’association “Namaa”, de l’appareil secret du mouvement Ennahdha et celle dite de l’aéroport, ont été soulevées pour porter atteinte aux opposants de Saïed.
Pour lui, ces affaires sont directement liées à la campagne de révocation menée dans les rangs des magistrats. Il a, dans ce sens, fait remarquer que parmi les 57 magistrats révoqués, 29 sont des juges d’instruction ou appartiennent au parquet.
Créée officiellement le 31 mai dernier, le Front de salut national regroupe des forces politiques, des membres de la société civile et des personnalités hostiles à la politique du président de la République Kaïs Saïed.
Cette coalition politique, qui qualifie de “coup d’Etat” le processus du 25 juillet, regroupe notamment Ennahdha, le parti “Amal”, “Al Irada”, “Al Karama”, “Qalb Tounes” et le mouvement “Citoyens contre le coup d’Etat”.