L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a critiqué le projet de la nouvelle constitution, soumis au référendum le 25 juillet prochain qui a accordé de vastes pouvoirs au président de la république et n’a pas mentionné le caractère civil de l’état, mis à part quelques dispositions pouvant mettre en péril la démocratie.
Néanmoins, la plupart des dispositions relatives aux droits et libertés publiques et individuelles ont été préservées, selon l’UGTT.
La commission administrative de l’UGTT, tenue samedi à Hammamet a indiqué dans un communiqué publié aujourd’hui, que le projet de la nouvelle constitution accorde de larges prérogatives et de pleins pouvoirs au président de la république, n’a pas fixé la date des prochaines échéances électorales et écarté les instances constitutionnelles.
L’UGTT a rappelé sa position en faveur des mesures exceptionnelles du 25 juillet 2021, précisant que la centrale syndicale est déterminée à jouer pleinement son rôle en tant que force de régulation, de pression et de proposition.
Il a réitéré son appel en vue d’un dialogue réel dont les résultats ne sont pas préalablement définis avec la participation de tous les acteurs sociaux et politiques, afin que “le mouvement du 25 juillet se transforme en un réel processus de rectification”.
Par ailleurs, que la commission administrative de l’UGTT a décidé de laisser à ses structures syndicales et adhérents, la liberté de voter pour ou contre le projet de la nouvelle constitution lors du référendum du 25 juillet 2022.
A noter que les avis sont mitigés à propos du projet de la nouvelle constitution, publié au JORT le 30 juin dernier.