Le cercueil de Patrice Lumumba est arrivé dimanche 26 juin au Haut-Katanga dans le sud-est de la République démocratique du Congo où une veillée funèbre a été organisée sur le lieu du meurtre du héros de l’indépendance. Le cercueil a été conduit à Shilatembo, à plus de 50 km, lieu où Lumumba et deux de ses compagnons avaient été assassinés le 17 janvier 1961.
Des officiels, une importante délégation de chefs coutumiers, des membres de sa famille et une foule ont investi les lieux pour rendre hommage aux trois hommes, dans “un sentiment de tristesse mêlée à la joie”, a déclaré a l’AFP le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula.
Avec le retour au pays de ce qui reste du corps de Lumumba, une dent, l’heure a sonné pour que “l’histoire de la RDC soit écrite au Congo”, a déclaré le Premier ministre, Sama Lukonde.
“Avec l’esprit de Lumumba au pays, il est désormais possible de réaffirmer la puissance de la RDC face aux ennemis”, a déclaré pour sa part Guy-Patrice Lumumba, l’un de ses fils.
Sous une pluie fine, le 17 janvier 1961 à Shilatembo, un peloton d’exécution attendait Lumumba, premier Premier ministre de l’ex-Congo belge indépendant, et deux de ses camarades, Joseph Okito, vice-président du Sénat, et Maurice Mpolo, ministre de la Jeunesse, raconte à l’AFP l’historien Guillaume Nkongolo, professeur à l’Université de Lubumbashi.
Lors de la restitution solennelle lundi 20 juin 2022 par la Belgique à la RDC d’une dent de Patrice Lumumba, seul reste de sa dépouille, le Premier ministre belge Alexander De Croo a renouvelé les “excuses” de Bruxelles pour la responsabilité de certains dirigeants et fonctionnaires de l’ex-puissance coloniale dans cet assassinat, dont les circonstances restent toutefois encore entourées de mystère.