L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a présenté, lors d’une conférence de presse organisée jeudi à Tunis, un document sur sa vision de la réforme du régime politique, qui a été élaboré avec la participation de plusieurs composantes de la société civile et de juristes, a déclaré le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi.
Ce document est le fruit d’un labeur entre l’UGTT, la société civile, de professeurs de droit constitutionnel, de sociologues historiens et philosophes, a-t-il précisé, ajoutant “que la rédaction de la constitution n’est pas une simple formulation juridique d’un texte, mais doit prendre en compte les spécificités de la société”.
” La centrale syndicale s’emploie à unifier tous les points de vue sur la réforme du régime politique dans un document final, qui sera soumis au peuple Tunisien afin de le comparer avec le contenu de la nouvelle constitution” a-t-il dit.
Taboubi a affirmé que l’organisation ouvrière s’est opposée à la rédaction de la constitution par des commissions consultatives crées par le président de la république Kais Said en vertu du décret-loi numéro 30/2022, qualifiant “de formel” le dialogue national, organisé à Dar Dhiafa pour l’élaboration de la nouvelle constitution.
Il a par ailleurs reconnu les limites du système politique actuel mis en place par la constitution de 2014, illustrées dans les conflits de pouvoir entre le président de la république et le chef du gouvernement.
Le secrétaire général de l’UGTT a signalé que le principe de séparation des pouvoirs doit figurer dans la nouvelle constitution ainsi que l’exercice du pouvoir législatif par les représentants du peuple et le rôle du parlement en tant qu’autorité de contrôle, ajoutant que la centrale syndicale refuse l’accaparation du pouvoir par une seule personne.
Taboubi a appelé le président de la république à publier un décret-loi pour fixer le seuil minimum de participation au référendum sur le projet de la nouvelle constitution à 50 plus 1.