Les partis politiques membres de la “Campagne nationale contre le référendum” ont organisé, jeudi après-midi, un rassemblement de protestation devant le siège de la télévision tunisienne pour dénoncer “les atteintes à la diversité et à la pluralité dans l’institution par décision politique”.
Ils ont réclamé d’ouvrir les médias publics, notamment la télévision nationale (les deux chaînes), aux voix qui s’opposent au référendum du 25 juillet 2022 pour leur permettre de s’exprimer.
Des représentants des partis le Courant démocrate, Al-Kotb, le Parti des Travailleurs, Al-Jomhouri et Ettakattol, membres de la campagne, se disent persuadés, dans des déclarations à la TAP, ” de l’existence d’une décision politique interdisant aux partis politiques, particulièrement ceux qui s’opposent au président de la République Kaïs Saïed, d’accéder au siège de la télévision et de participer à ses programmes”.
Ils regrettent de voir cette institution publique se transformer en porte-voix du président de la République au service de son projet politique.
Selon le secrétaire général du Parti des Travailleurs, Hamma Hammami, le but de ce rassemblement est de défendre le rôle de la télévision nationale en tant que service public financé par les contribuables.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) avait mené une grève générale dans les médias publics pour dénoncer ces pratiques, a-t-il rappelé, estimant que ce service public a été fermé aux opposants de Saïed depuis le 25 juillet.
De son côté, Ghazi Chaouachi, secrétaire général du Courant démocrate, a déclaré qu’il s’agit d’un rassemblement symbolique pour exprimer le refus de toute tentative d’assujettissement et d’instrumentalisation des médias publics.
Pour sa part, Issam Chebbi, secrétaire général du parti Al-Jomhouri, estime que l’absence des opposants des médias publics constitue une manipulation de la volonté des Tunisiens.
Il a dénoncé “les tentatives de museler l’opposition et d’orienter l’information”.