Allons-nous crever sans la moindre idée à propos de ce qui se passe ? Que fait le drapeau palestinien à côté du tunisien dans les manifestations d’une grève nationale ? بالروح .. بالدم .. نفديك يااتحاد…
Le septuagénaire que je serai bientôt est épuisé d’avoir vu toutes les couleurs et avalé les couleuvres. Passons !
Les dirigeants syndicaux accusent le gouvernement de ne pas honorer les accords signés auparavant. Le pouvoir d’achat est menacé par l’inflation croissante. Depuis quand ? 2017 ? C’était il y a 5 ans. Qui faisait le chaud et le froid depuis 2011 dans notre pays ? Qui nous ont mis à genoux ?
Le 16 juin, grève nationale. Journée de colère, disent-ils. Contre qui ? Pour la joie de qui ?
2017 faisait partie de la période où les islamistes qui n’ont pas reçu de ‘compensations’ manifestaient. C’était la période où les soi-disant diplômés squattaient devant le ministère des Affaire sociales.
C’était la période des vols des biens de voyageurs à l’aéroport Tunis-Carthage.
C’était la période des troubles à Kamour, la période où les mines de Gafsa étaient à l’arrêt de production.
C’était la période où Lassâd Yaâkoubi, le leader syndical de l’enseignement secondaire, faisait des siennes. C’était l’année … la période … Passons !
Les dirigeants syndicaux parlent de patriotisme. Parlons-en ! Allez-vous sortir le torchon des bandits de Imed Dghiij ? Eh ben, si ce groupuscule les a humiliés, et qu’ils prétendent être ‘puissants’, c’est qu’ils ont, donc, laissé faire. Pour quelle raison ?
Je ne pardonnerai jamais aux leaders de l’UGTT d’avoir observé la ruine de leur pays sans brancher.
Je ne leur pardonnerai jamais d’avoir laissé les escrocs islamistes lapider la richesse de la nation.
Je ne leur pardonnerai jamais leur silence devant les voyous de Kamour.
Je ne leur pardonnerai jamais le mutisme à propos du bassin minier.
Je ne leur pardonnerai jamais leur conspiration contre le ministre intègre de la Santé, Saïd Aïdi, pour sauver les pourris régionaux de l’UGTT.
Je ne leur pardonnerai jamais d’avoir laissé Yaâkoubi détruire notre enseignement par une année blanche de grève.
À qui profitera ‘le bras de fer’ que l’UGTT dresse contre le gouvernement ? Les islamistes sont ‘bénis’. Ils ont toujours quelqu’un qui fait le sale boulot à leur place.
La Tunisie est en deuil. On annonça la mort suspecte de l’UGTT, à 0 :00 heure du 16 juin, 2022.
Abdennebi Ben Beya