En vue d’appuyer les pays de l’Afrique du Nord à développer des réponses adéquates durables face à des évènements suspects d’agro-criminalité ou d’agro-terrorisme affectant la santé animale,
un Atelier régional sur le « Renforcement de la résilience contre l’agro-terrorisme et l’agro-criminalité affectant la santé animale » a été organisé, du 13 au 17 juin 2022 à Hammamet, par un consortium réunissant l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA) et l’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL), avec le soutien du Programme de réduction des menaces d’armes d’Affaires mondiales du Canada.
La mise en œuvre d’un projet a pour finalité de renforcer la collaboration entre les services vétérinaires et les autorités chargées de l’application de la loi face à d’éventuelles menaces liées à la santé animale et vise également à assurer une meilleure maitrise des procédures opérationnelles standards et des exercices de simulations comme outils de préparation aux urgences.
Des phénomènes qui prennent de l’ampleur
Dans son allocution de clôture, le Dr. Rachid Bouguedour, représentant sous régional de l’OMSA pour l’Afrique du Nord a rappelé que l’agro-crime et agro-terrorisme sont des phénomènes qui prennent de l’ampleur et nécessitent une plus grande coordination entre les différents services concernés en vue de répondre efficacement à toute menaces.
le Dr. Rachid Bouguedour a précisé certains aspects des agro-crime en rapport avec le trafic d’animaux et des produits animaux, ou la perturbation de la l’environnement naturel des animaux sauvages à l’origine de rapprochements avec les animaux domestique ou l’homme, non maitrisés, pouvant créer des contaminations croisées, voire et des pandémies à l’instar de la Covid-19, ou l’Ebola.
Quant à l’agro-terrorisme, il concerne les actes intentionnels motivations idéologique ou politique qui utilisent des agents pathogènes animaliers pour déstabiliser une filière de production animale, voire porter atteinte à la santé de l’homme en cas de zoonoses.
L’atelier réunissait des participants du Maroc, de la Mauritanie et de la Tunisie, points focaux du projet, responsables du réseau épidémio-surveillance, responsables de laboratoires de diagnostic vétérinaire, des postes de quarantaine et de contrôle sanitaire aux frontières.