Les allégations contre le l’Office fédéral des migrations et des réfugiés (BAMF) pèsent lourd, rapporté, vendredi 17 juin 2022, le quotidien allemand “Spiegel”. Selon des associations de protection des droits de l’Homme, l’Office fédéral n’accorderait pas l’asile aux réfugiés homosexuels, bien qu’ils encourent des sanctions sévères dans leur pays d’origine.
La prétendue justification de cette pratique est critiquée comme “scandaleuse”, selon notre source.
Le BAMF allemand aurait rejeté des demandeurs d’asile qui craignent d’être persécutés dans leur pays d’origine en raison de leur homosexualité pour des motifs légalement inadmissibles, rapporte Spiegel. « Dans les procédures d’asile, des prévisions sont faites sur la façon dont les réfugiés pourraient se comporter s’ils retournaient dans leur pays d’origine. Si les autorités supposent que les personnes concernées garderaient leur orientation sexuelle secrète, elles peuvent être expulsées, même vers des pays comme l’Iran et le Pakistan, où l’homosexualité peut même être punie de la peine de mort ».
En 2013, la Cour européenne de justice (CJE) a statué que les réfugiés ne pouvaient être tenus de cacher leur orientation sexuelle afin d’éviter la persécution. Cela contredirait l’importance de l’orientation sexuelle pour l’identité d’une personne, ont estimé les juges luxembourgeois. Selon le jugement, les États membres de l’UE doivent accorder aux personnes concernées une protection contre les persécutions si elles sont menacées d’emprisonnement dans leurs pays d’origine respectifs, ce qui serait en fait imposé.