Le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Nasreddine Nsibi, a fait savoir, mercredi 15 juin 2022, que le gouvernement recourra à la réquisition pour assurer le minimum de services publics si l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) observe, jeudi 16 courant, une grève générale dans le secteur public.
Cité par l’agence TAP, Nsibi a souligné que le gouvernement respecte le droit à la grève mais il sera dans l’obligation de recourir à la réquisition pour assurer le minimum de services aux citoyens.
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri, a qualifié la mesure “inconstitutionnelle”, et que le service minium sera assuré dans tous les secteurs vitaux, comme le service de maintenance de la STEG, de la SONEDE ou les services d’urgence dans les hôpitaux.
Tahri rappelle que des tribunaux avaient décidé, par le passé, un non-lieu lors de grèves précédentes lorsque le gouvernement avait eu recours à la réquisition….
Par ailleurs, le ministre de l’Emploi assure que le gouvernement va organiser une réunion de négociation de dernière chance avec l’UGTT pour tenter d’éviter la grève générale qui aura des répercussions négatives sur les entreprises publiques et privées.
Cependant, Tahri affirme que l’UGTT n’a encore pas reçu une telle invitation de la part du gouvernement…
Nsibi rappelle que le gouvernement avait proposé à l’UGTT l’application de l’accord du 06 février 2021 sur trois ans, soit jusqu’à 2024, alors que Tahri a indiqué que le gouvernement a proposé son application sur 5 ans à partir de 2025. Alors, qui ment, qui dit vrai?
En tout cas, selon le préavis de cette grève, l’UGTT revendique l’annulation de la circulaire n°20 du 09 décembre 2021, l’application des accords signés précédemment dont celui du 06 février 2021 et l’entrée en négociation sur les augmentations salariales au titre des années 2021, 2022 et 2023.