L’entraîneur tunisien, chargé de l’analyse technique des sélections (juniors, olympique et séniors) émiratis, Noureddine Boufelgha, a expliqué que la sélection australienne de football s’est métamorphosée après la sortie de plusieurs de ses cadres contre l’arrivée de jeunes joueurs.
Il s’agit d’un constat que l’expert tunisien, résidant aux Emirats arabes unis a tiré de sa lecture du rendement de l’équipe d’Australie à l’occasion de ses deux derniers matchs barrages de qualification pour le mondial du Qatar 2022 devant les sélections émiratie et péruvienne.
L’Australie est, rappelle-t-on, dans le groupe de la Tunisie aux côtés de la France et du Danemark.
Boufelgha a, dans une déclaration à l’Agence TAP, a indiqué que les “Socceroos” ont perdu beaucoup de leur force après la sortie récente de plusieurs joueurs cadres.
“Bien qu’ayant conservé ses caractéristiques techniques et physiques, la sélection d’Australie a perdu en qualité de rendement”, a fait savoir le technicien faisant remarquer que l’équipe à jouer de deux manières différentes lors de ses confrontations avec les Emirats et le Pérou, alliant entre un schéma 4-4-2 et un autre en 3-5-2.
Toutefois, Boufelgha fait état d’une formation très appliquée tactiquement comptant en son sein des joueurs de qualité, qui négocie bien les balles arrêtées, mais qui pèche par la lenteur de son milieu de terrain.
“L’Australie place toujours cinq joueurs de grande taille dans la surface de réparation adverse lors des corners ainsi que deux joueurs à l’entrée de la surface pour réceptionner les deuxièmes balles. La grande taille et la force physique des joueurs australiens leur permettent de gagner les duels”, a-t-il expliqué.
Et l’expert d’ajouter, sur la base de sa lecture technique: “l’équipe d’Australie préfère engager au moins cinq joueurs en milieu de terrain et ce, aux dépens de l’attaque. Excepté les attaquants Adjin Hrustic et Jackson Irvine, le reste des attaquants n’ont pas un très grand niveau technique et l’attaque australienne a marqué peu de buts lors des qualifications au mondial”.
Selon Noureddine Boufelgha, la meilleure arme qui pourrait inquiéter la défense des “Socceroos” sont les contres rapides, soulignant l’importance d’éviter de chercher les contacts avec les joueurs australiens, de privilégier le jeu collectif et les passes courtes et rapides.
“Les australiens trouvent des difficultés à suivre le rythme quand l’adverse élève le tempo et la meilleure défense à adopter face à l’Australie est l'”homme à homme”, notamment, sur les balles arrêtées vu que la défense en zone face à eux n’est pas efficace”, a encore indiqué l’entraîneur tunisien à la longue expérience en Tunisie, en Arabie Saoudite aux Emirats et à Oman.