L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) n’a contacté ni l’armée nationale ni le ministère de l’intérieur “, a souligné samedi Noureddine Taboubi lors d’un meeting syndical organisé au palais des Congrès à Tunis dans le cadre d’une tournée dans les régions pour expliquer le refus de l’UGTT de participer au dialogue national sur la République de demain lancé le 04 juin en cours à Dar Edhiafa à Tunis par le Chef de l’Etat.
” Toutes les informations diffusées sur les réseaux sociaux concernant le recours de l’UGTT aux responsables de l’armée nationale et du ministère de l’intérieur ainsi que l’assignation à résidence de responsables syndicaux de la centrale syndicale sont fausses et dénuées de tout fondement “, a insisté Taboubi.
” La sécurité nationale de la Tunisie est une ligne rouge “, a-t-il souligné mettant en garde contre l’éventuelle implication de l’armée nationale républicaine dans n’importe quel conflit.
A cette occasion, Taboubi a salué les efforts des institutions militaire et sécuritaire mettant l’accent sur l’importance de vérifier les informations avant de les diffuser notamment en cette période ” critique ” que traverse le pays.
Par ailleurs, Taboubi a expliqué que l’UGTT a refusé de participer au dialogue national étant donné qu’il n’a pas été inclusif et a exclu plusieurs formations politiques.
” La Tunisie est un Etat de droit dont le gouvernant doit être sage et démocrate pour accepter la diversité des opinions “, a-t-il dit soulignant que l’UGTT n’acceptera pas de participer au dialogue uniquement par la présence.
S’agissant de la grève générale prévue le 16 juin en cours dans le secteur public et la fonction publique, Taboubi a indiqué que ce mouvement de protestation a été décidé par la centrale syndicale pour alerter le gouvernement sur la gravité de la situation des travailleurs dont le pouvoir d’achat ne cesse de se détériorer soulignant que l’UGTT n’hésitera pas à user de tous les moyens pacifiques pour défendre les droits des travailleurs.
Selon un communiqué publié le 31 mai dernier par l’UGTT, une grève générale sera observée le 16 juin en cours dans les entreprises et établissements publics (159 institutions) pour revendiquer le retrait de la circulaire n20 interdisant aux membres du gouvernement de négocier avec les syndicat sans accord préalable et l’application des accords signés précédemment avec le gouvernement.
La centrale syndicale revendique également l’entrée immédiate en négociation sur les augmentations salariales au titre des années 2021, 2022 et 2023 pour faire face à la détérioration du pouvoir d’achat, la réforme des entreprises et établissements publics et le non recours à la privatisation partielle ou totale ainsi que la suppression de la contribution solidaire de 1% et le parachèvent des négociations sur le statut des agents des entreprises et établissements publics.
Lors du meeting, les syndicalistes de la région de Tunis ont exprimé leur attachement à toutes les initiatives de l’UGTT.