Le Front du Salut, opposé au processus du 25 juillet, a tenu, hier samedi, un meeting populaire dans la ville de Degach dans le gouvernorat de Tozeur, au cours duquel les dirigeants de ce mouvement ont fait part de leur détermination à poursuivre leur action en vue de faire échouer le coup d’Etat.
Ridha Belhaj, membre du Front a, à cette occasion, déclaré à la presse que le mouvement est résolu “à ne pas abandonner la Tunisie à la philosophie de Kais Saïd pour la détruire” ajoutant qu'”au lieu d’être le président de la République, Saied s’est transformé en “démanteleur du pays”, a-t-il dit, estimant que de sa décision de révoquer 57 magistrats ne laisse aucun doute, pour toute personne objective, quant à la détermination du chef de l’Etat à poursuivre la voie du démantèlement des institutions de la révolution et de la République.
Il a évoqué la faible participation à la première réunion consacrée au dialogue sur la nouvelle constitution préconisé par le chef de l’Etat, qui, selon lui, s’est limitée à “des personnalités “peu représentatives”, ce qui rend le dialogue dépourvu de légitimité”, rappelant la prise de position des juges et de leur appel au chef de l’Etat à cesser de manipuler la justice.
De son côté, le dirigeant, Jawhar ben Mbarak, a souligné que les restrictions qui ont entravé le déroulement du meeting de Degach étaient prévisibles, qualifiant le groupe de partisans du président de la République qui a tenté de perturber cette réunion “légale” de “populistes”.
Nejib Chebbi, coordinateur du Front du salut a tenu les autorités régionales et sécuritaires pour responsables de ce qui s’est passé lors de la réunion, affirmant que les dirigeants du front ont exprimé leur satisfaction suite au refus de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et de plusieurs personnalités politiques de participer au dialogue préconisé par le chef de l’Etat.