Imed Khemiri, porte-parole du mouvement Ennahdha, a longuement parlé lors de la conférence de presse tenue, mercredi 1er juin 2022, des 10 mois de Kais Saïed qui avait annoncé les mesures exceptionnelles du 25 Juillet 2021 pour mettre fin au parlement évoquant un danger imminent qui touche le pays en invoquant l’article 80 de la Constitution.
Khemiri a déclaré que les Tunisiens étaient contents de voir un changement qui pourrait améliorer la situation à travers ces mesures exceptionnelles mais au final, le Tunisien n’arrive plus à avoir les aliments de base comme la farine. Il a pris l’exemple du Ramadan lorsque de longues files d’attentes se sont formées, dès le matin, pour acheter du pain, une première en Tunisie.
Le porte-parole du mouvement Ennahdha a mis en évidence les erreurs et l’acharnement de Saïed pour faire tomber Ennahadha et ses leaders mais il a oublié les 10 ans d’Ennahdha au pouvoir.
Au cours de ces dix années, des assassinats politiques ont eu lieu, des soldats ont été tués en plein mois de ramadan et la ville de Ben Guerdane a été attaquée par des terroristes qui voulaient prendre le pouvoir.
Chokri Belaid un féroce opposant au mouvement Ennahdha a été assassiné au pied de son domicile et comme si cela ne suffisait, sa veuve a été poursuivie par des rumeurs pour toucher à sa réputation. Peu de mois plus tard, le 25 Juillet 2013, Mohamed Brahmi a été tué près de son domicile.
En passant par ces dix ans, des gardes présidentiels ont été tués dans un bus en plein cœur du centre-ville de Tunis, une tragédie que plusieurs tunisiens n’arrivent pas à oublier, surtout ceux qui ont été touchés de près.
Entre 10 ans d’Ennahdha et 10 mois de Kais Saïed, il faut bien évaluer la situation.