Liverpool et le Real Madrid, s’affrontent samedi (20h00 algériennes) au stade de France, à Saint-Denis, dans une finale prestigieuse, indécise et sous haute surveillance.
Avec l’afflux attendu de dizaine de milliers de fans, dont 30.000 à 40.000 supporters des “Reds” sans billet, et des millions d’autres rivés à leur écran, la planète football s’est donné rendez-vous dans la capitale française. Mais à Paris, les coeurs ont mis un peu de temps à battre pour “le match le plus important du football mondial”, comme l’a décrit l’entraîneur madrilène Carlo Ancelotti, entre des Anglais insatiables en quête d’une septième C1 et des Espagnols insubmersibles prêts à briguer un 14e trophée.
Gagner la Ligue des champions, le trophée le plus prestigieux pour un club européen, est plus qu’une simple consolation. Ce serait la consécration d’une saison mémorable pour les deux équipes.
Pour le feu d’artifice, des dizaines de milliers de fans sont attendus à Paris, qui n’a plus vu un tel déferlement de supporters depuis l’Euro-2016.
Un total de 6.800 policiers, gendarmes et pompiers sont mobilisés par la préfecture de police de Paris pour assurer la sécurité du match, qui promet du grand spectacle sur le terrain.
Sous la baguette de leur emblématique entraîneur Jürgen Klopp, les Reds ont ébloui cette saison, de l’efficacité des attaquants Sadio Mané et Mohamed Salah jusqu’à la solidité défensive incarnée par Virgil Van Dijk.
Ils peuvent sceller à Saint-Denis un triplé avec la Coupe de la Ligue et la Coupe d’Angleterre. Seule la Premier League leur a échappé, pour un point, au profit de Manchester City.
“On a fait une grande saison, si on la gagne, ça sera une saison fantastique”, a admis Klopp.
Même si l’un des métronomes au milieu, Thiago Alcantara, est incertain, Liverpool partirait presque comme favori… si le Real n’était pas aussi
fort dans son rôle d’outsider.
Les Madrilènes ont signé un parcours riche en émotions, avec deux “remontadas” contre le PSG (en 8es) et Manchester City (en demies) qui ont
enrichi leur légende. Ils ont aussi éliminé le tenant du titre, Chelsea, en quarts.
Karim Benzema, auteur de 44 buts en 45 matches cette saison, dont 15 en Ligue des champions, incarne la force de caractère d’un club rodé à la C1
(13 titres, record), dirigé par un entraîneur tout aussi expérimenté (5 C1 dont trois comme technicien, record).
L’attaquant des Bleus, qui espère égaler le record de Cristiano Ronaldo de Ligue des champions remportées par un joueur (5), joue également pour le prochain Ballon d’Or, décerné en octobre, dont il serait le grandissime favori en cas de titre.
Comme Liverpool, le Real a déjà gagné deux trophées en 2021-2022, la Liga et la Supercoupe d’Espagne.
L’historique des finales de C1 entre les Anglais et les Espagnols renforce le suspense autour de cette affiche de rêve.
Liverpool avait décroché la timbale en 1981, au Parc des Princes, grâce à Alan Kennedy (1-0), mais le Real avait pris sa revanche en 2018 à Kiev (3-1) dans une finale marquée par le retourné acrobatique de Gareth Bale et la blessure en cours de match de Salah. “Le pire souvenir de ma carrière”, a glissé l’Egyptien.
Leur troisième confrontation s’annonce aussi indécise… avec un suspense à faire oublier celui du dossier Mbappé.