Le Comité national de défense des libertés et de la démocratie (CDLD) a exprimé son rejet catégorique du décret-loi n°30 portant création de l’instance nationale consultative pour une nouvelle République, fustigeant une ” politique du fait accompli empruntée par le chef de l’Etat en violation de la légitimité et de la légalité constitutionnelles “.
Dans un communiqué publié, mardi, le comité national a appelé les parties à l’instance consultative, ” à refuser de jouer le rôle de faux témoins et à ne plus s’impliquer dans le processus de désagrégation de l’Etat “, exhortant les citoyens et les forces vives à ” défendre le régime démocratique et à faire face au régime autocratique.
Par ailleurs, le comité s’est félicité de la position de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) tendant à boycotter le dialogue national ainsi que la ferme réaction des universitaires contre l’implication des doyens des facultés de droit dans l’instrumentalisation politique de l’Université tunisienne au service d’un projet personnel qui tend à monopoliser tous les pouvoirs.
Le 20 mai courant, le décret-loi n° 2022-30 portant création du Haut Comité consultatif pour une nouvelle République vient d’être publié au Journal officiel de la République Tunisienne (JORT). Dans le même numéro du JORT, un décret présidentiel n°499 de 2022 a également été publié en vertu duquel Sadok Belaid, ancien doyen des facultés de droit, a été nommé chef de coordination de cet organe consultatif national.
Le 17 mai dernier, un comité national pour la défense des libertés et de la démocratie vient de voir le jour. Présidé par l’avocat et le militant des droits de l’Homme Ayachi Hammami, ledit comité s’est fixé pour vocation de surveiller et de documenter les violations des droits humains, de défendre les victimes des atteintes aux droits et aux libertés pour des motifs politiques, de soutenir la lutte pour l’indépendance de la justice et d’œuvrer au rétablissement du processus démocratique.