Le président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Jamel Msallem, a déclaré que la “ligue a décidé de participer au dialogue national mais avec des conditions”.
Il a expliqué, lundi, dans une déclaration à l’agence TAP, que la majorité des membres du comité directeur de la ligue ont pris cette décision, dimanche, pendant leur réunion, en se basant sur les déclarations et les positions de la ligue d’avant le 25 juillet. “En effet, la ligue avait demandé l’organisation d’un dialogue national en raison de la crise générale qui prévaut dans le pays”, a-t-il rappelé.
“La LTDH refuse de participer au dialogue pour approuver uniquement des résultats prédéfinis”, a-t-il encore précisé.
La Ligue exige de devenir membre de la commission juridique chargée de l’élaboration d’un projet de Constitution, a-t-il souligné, relevant que la mission et la méthode confiées aux travaux des commissions ainsi que les possibilités mises à leur disposition ne sont pas claires.
La Ligue se réserve aussi le droit d’exprimer sa position sur le déroulement du dialogue national, selon Msallem.
Pour lui, la période fixée pour le déroulement du dialogue national (21 jours) est courte et pas suffisante pour l’organisation d’un dialogue. Il est donc nécessaire de la prolonger, a-t-il dit.
Dix sept membres ont participé à la réunion tenue d’urgence, dimanche, par le comité directeur de la LTDH pour décider de sa participation ou non au dialogue national qui se base sur le décret présidentiel n°30, promulgué par la présidence de la République.
A noter que 13 membres de la ligue ont voté pour la participation au dialogue, trois membres contre et une abstention.