Tunisie – Dialogue : La société civile contre l’exclusion des principales composantes de la feuille de route

L’Observatoire national pour la défense du caractère civil de l’Etat a estimé que le Haut comité national consultatif pour la nouvelle République, est une simple instance consultative dont les travaux n’engagent en rien le président de la République qui peut les rejeter, ce qui est de nature à limiter fortement l’efficacité de sa composition.

L’observatoire a indiqué, lundi, dans une déclaration, que le recours aux doyens des facultés de droit au sein de la commission juridique “n’est pas rassurant car ils ne sont pas tous experts en droit constitution, en plus de leurs engagements en cette période d’examens de fin d’année”. Recourir aux avocats pour une sortie de crise, n’est pas la solution, estime la même source qui ajoute que le pays regorge, pourtant, de hautes compétences dans les domaines économique, social et financier qui peuvent mettre à contribution leur expertise.

L’Observatoire regrette de voir les principales composantes de la feuille de route politique, les partis en particulier, exclues du dialogue.

L’observatoire s’est dit profondément préoccupé par “l’absence de fondements démocratiques dans ce processus qui détermine le sort du peuple de manière quasi unilatérale”.
Le président de la République Kaïs Saïed a nommé le doyen Sadok Belaïd au poste de président coordinateur du Haut comité national consultatif pour la nouvelle République, en vertu d’un décret présidentiel publié le 20 mai 2022 au JORT.
Ce comité, créé en vertu du décret présidentiel n° 2022-30 et publié le 20 mai 2022 au JORT, est composé de la commission consultative des affaires sociales et économiques, de la commission consultative juridique et de la commission du dialogue national.