Samir Dilou, membre du mouvement “Citoyens contre le coup d’Etat” a appelé à un véritable dialogue national auquel participeront tous les partis politiques et organisations nationales et qui donnerait lieu à un projet national et à un gouvernement de salut national en vue de sauver l’économie et ramener la Tunisie sur la voie démocratique, loin de l’autocratie et de l’unilatéralisme.
S’exprimant lors d’un meeting organisé, dimanche 22 mai 2022 à Médenine, en présence de membres du “Front de salut national”, Dilou a ajouté que “le président de la République, qui détient aujourd’hui, tous les pouvoirs, a l’intention de monopoliser la rédaction d’une nouvelle Constitution pour les Tunisiens et l’instauration d’une nouvelle République”.
Pour sa part et dans le même sens, le coordinateur de l’initiative, Jawhar ben Mbarek, a déclaré que la Tunisie a besoin d’un dialogue national profond, honnête et courageux pour débattre de toutes les questions controversées afin de parvenir à un accord et à une feuille de route qui sera confiée à un gouvernement de salut national qui communique avec tous les acteurs et tous les tunisiens, et non pas un gouvernement d’affaires courantes soumis aux instructions de Kaïs Saïed.
La Tunisie a besoin, a-t-il dit, d’élections présidentielle et législatives pour que les Tunisiens choisissent de nouveaux dirigeants pour le pays, capables d’établir un consensus national, de réformer la voie démocratique et d’approuver les réformes économiques.
De son côté, Ahmed Nejib Chebbi, président de l’Instance politique du parti Amal et fondateur du Front de salut national, estime que la situation en Tunisie est catastrophique aux niveaux politique, social et économique, ce qui, selon lui, nécessite de sauver le pays à travers un dialogue national afin d’élaborer un programme de sauvetage et mettre en place un gouvernement de salut national qui bénéficie d’un large soutien afin de gérer la période de transition.
Il est à noter que le mouvement “Citoyens contre le coup d’Etat” et le “Front de salut national” ont également organisé, samedi 21 mai, un meeting à Tataouine au cours duquel les participants ont appelé à la poursuite de la lutte et de la mobilisation à travers des rencontres régionales au niveau central et régional.