Près de 25 dénonciateurs de corruption se sont rassemblés, samedi, à la Place du Gouvernement, à la Kasbah, pour dénoncer “les abus et la persécution” dont ils font l’objet, après avoir dénoncé des faits de corruption dans l’administration tunisienne pendant la période post-Révolution.
Hatem Rssaissi, un dénonciateur de corruption dans le secteur de la justice, a indiqué, dans une déclaration au nom des participants à ce rassemblement, que les “personnes impliquées dans des faits de corruption dans le secteur public et la fonction bénéficient toujours d’une impunité totale et sont solidaires les uns envers les autres”.
“Les dénonciateurs de corruption, eux, sont persécutés, licenciés ou poursuivis en justice”, a-t-il déploré.
Rssaissi a appelé le président de la République à faire bénéficier ces dénonciateurs de leurs droits, assurer leur protection et régulariser leur situation financière, réclamant l’organisation d’un entretien avec le chef de l’Etat pour lui présenter leurs dossiers.
Le nombre de dénonciateurs de faits de corruption concernés par les mesures de protection s’élève à 300 citoyens.
De son côté, Arbi Béji, président du Centre de transparence, de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, a annoncé que le centre a décidé d’envoyer deux huissiers de justice, un à la présidence de la République et un autre à la présidence du gouvernement, pour réclamer la protection des dénonciateurs de corruption.