L’espoir d’organiser le référendum du 25 juillet 2022 dans les délais s’amenuise, a estimé, samedi, Zouhaier Maghzaoui, secrétaire général du mouvement Echaâb.
Le sécrétaire de cette formation politique s’est interrogé sur les partries concernées par le dialogue national, citant en particuliuer, les partis politiques d’autant que le président de la République Kaïs Saïed n’a contacté, jusqu’à présent, que les représentants des organisations nationales.
Dans une déclaration accordée, samedi à la TAP, Maghzaoui a estimé ” qu’il est temps d’engager le dialogue, qui risque de perdre son utilité, étant donné que, seulement, moins de soixante-quinze jours séparent les Tunisiens de la date du référendum “.
La période post-25 juillet 2021 a été “décevante “,a-t-il déploré, elle devait être marquée par un processus de réforme qui touche le système électoral, la situation économique et sociale ainsi que le climat général dans le pays.
Pour rappel, le président de la République Kaïs Saïed avait annoncé, le 20 mars dernier, l’organisation d’un dialogue national sur la base des résultats de la Consultation éléctronique, tenue du 15 janvier au 20 mars 2022.
Les organisations nationales dont l’Union générale tunisienne du travail et l’Ordre national des avocats de Tunisie ont exprimé leur intention de participer au dialogue auquel avait appellé le chef de l’Etat.
En revanche, les représentants de ces organisations ont dit rejeter un dialogue ” formel “, dont les recommandations seraient préparées au préalable.
Dans ce contexte, le bâtonnier des avocats a souligné que le barreau interagira positivement avec le dialogue et présentera un contenu sérieux dans les domaines économique, social et politique ajoutant que sa présence ne sera pas ” formelle “.
De son côté, le président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), Jamel M’sallem a rappelé que la Ligue avait appelé à la tenue d’un dialogue, et ce, même avant la date du 25 juillet,
Il a insisté sur le besoin d’une vision participative engageant toutes les parties sans conditions préalables afin de répondre aux revendications des Tunisiens et défendre le principe d’un Etat civil qui garantit la séparation entre les pouvoirs .
Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Tabboubi avait déclaré, en marge, d’une rencontre, mardi, à Tunis, que l’Union refuse d’être un témoin passif et que sa participation au dialogue sera effective.
Le dialogue doit être efficace et ses résultats ne doivent pas être préparés à l’avance, a-t-il souligné.
Le 2 mai courant, le président Kaïs Saïed a annoncé la création d’une commission à laquelle sera confiée la mission de préparer au mieux l’instauration d’une nouvelle République dans les plus brefs délais, conformément au décret présidentiel relatif aux mesures exceptionnelles.