Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dénonce l’interdiction faite à des journalistes de couvrir la conférence de presse tenue vendredi 13 mai à la Kasbah par la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, et son homologue égyptien, Mustafa Madbouli.
“Il s’agit d’une violation criante du droit des journalistes à l’information et du principe de transparence de la gouvernance du pays”, souligne le syndicat dans une déclaration publiée samedi 14 courant.
Le Syndicat a précisé que la présidence du gouvernement a invité, mardi dernier, les médias à communiquer les noms des journalistes désignés pour couvrir la conférence de presse conjointe. Cependant, ajoute-t-il, seulement une dizaine de journalistes ont pu accéder à la salle des conférences, sous prétexte “de prévention contre le Coronavirus”.
Dans ce contexte, le SNJT fustige le “black-out médiatique” adopté par la présidence du gouvernement, l’accusant d’entraver délibérément le travail des journalistes au palais de la Kasbah.
Le Syndicat a invité ses partenaires de la société civile nationale et internationale à soutenir le droit “légitime” d’accès des journalistes à l’information, mettant en garde contre la gravité des pratiques du black-out médiatique et ses répercussions sur le processus démocratique.