Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Yassine Jelassi, estime que “la non association du SNJT aux entretiens menés par le président de la République, Kais Said, avec des organisations et personnalités nationales vise à pénaliser le syndicat pour ses positions”.
Dans une déclaration aux médias, en marge d’une rencontre à Tunis sur la liberté de la presse, il a affirmé que le syndicat est concerné par un dialogue qui respecte l’avis contraire.
Il a rappelé que le syndicat avait réclamé un dialogue “national, réel, et sérieux” et demandé à la présidence de la République de garantir un climat d’ouverture et de démocratie afin de tenir le pays à l’écart des tensions et de la division.
Ceci étant, on se demande bien pourquoi l’organisation des journalistes voudrait-elle faire partie de ce dialogue. D’ailleurs, en tant que média, et ce depuis des années, nous n’avons cessé de mettre en garde contre la participation du SNJT à des manifestations, souvent partisanes. Ce n’est pas son rôle.
Nous estimons que le rôle du syndicat c’est de défendre la profession du journaliste, ses droits, et non de prendre parti. Il devait être neutre. Et malheureusement, c’est ce qu’il a fait depuis 2011.
Qu’il soit exclu du dialogue voulu et décidé par le président de la République ne devrait pas étonner outre mesure.