Déjà délestée par l’Inter Milan du scudetto il y a un an et de la Supercoupe d’Italie en janvier, la Juventus va tenter de défendre le dernier trophée qu’il lui reste, la Coupe d’Italie de football, mercredi (21h00) face aux Nerazzurri affamés de Simone Inzaghi.
Avec une victoire au Stadio olimpico de Rome, stade de Simone Inzaghi ces vingt dernières années comme joueur puis entraîneur de la Lazio, les Milanais entretiendraient l’espoir d’un triplé national, avec la Supercoupe et un scudetto toujours possible.
Si l’Inter a de l’appétit à revendre, la Juve craint elle une disette inédite depuis plus d’une décennie: la “Vieille dame” n’a pas connu de saison sans titre depuis l’exercice 2010/2011, juste avant le début d’un long règne italien ponctué de neuf trophées de champion, cinq Coupes d’Italie et cinq Supercoupes raflées ces dix dernières années.
Massimiliano Allegri, grand artisan de cet “âge d’or” lors de son premier passage sur le banc turinois (2014-2019), va tout faire pour prolonger la série et sauver une saison plutôt terne.
Le maître du pragmatisme, revenu l’été dernier pour ramener les Bianconeri au sommet, est déjà assuré de finir la saison avec moins de titres et moins de points au classement qu’Andrea Pirlo, remercié après seulement une année sur le banc (2020/21).
Contrairement à son prédécesseur, Allegri ne paraît toutefois pas menacé, protégé par ses succès passés et un long contrat courant jusqu’en 2025. Mais une victoire en Coupe d’Italie permettrait de stopper le déclin perceptible depuis deux ans.
Allegri peut au passage devenir le premier entraîneur à remporter cinq Coupes d’Italie, dépassant Roberto Mancini et Sven-Goran Eriksson qui en comptent actuellement quatre comme lui.
Simone Inzaghi, lui, n’a gagné qu’une seule coupe, avec la Lazio en 2019. Mais il aime beaucoup les finales contre la Juve, comme en attestent ses trois victoires en Supercoupe d’Italie contre les Bianconeri (deux fois avec la Lazio, une avec l’Inter).
Arrivé l’été dernier avec la difficile tâche de succéder à Antonio Conte, qui avait ramené le club au sommet en Italie, il arrive à la finale avec moins de pression qu’Allegri: il a déjà relevé le défi en maintenant l’Inter au sommet malgré les départs d’éléments clé comme Romelu Lukaku ou Achraf Hakimi.
Mais beaucoup va encore dépendre des trois matches restant au programme des Nerazzurri qui peuvent encore tout gagner – Coupe et championnat – mais aussi perdre énormément, l’AC Milan restant leader à deux journées de la fin de la Serie A.