Plus de vingt organisations ont appelé samedi le gouvernement tunisien à se conformer à ses engagements internationaux en matière de protection des réfugiés.
Dans un communiqué conjoint, les signataires ont aussi exhorté la représentation du HCR (Haut commissariat des Nations Unies pour les réugiés) en Tunisie à trouver des solutions durables dans les plus brefs délais, et en particulier, à augmenter les ressources affectées aux programmes de réinstallation.
Selon le communiqué, depuis le 16 avril 2022, environ 214 personnes réfugié.e.s, demandeur.se.s d’asile et apatrides dont des femmes, des enfants et des mineurs non accompagnés, arrivés progressivement du sud de la Tunisie, ont entamé un sit-in devant le siège du HCR à Tunis.
Aujourd’hui, ces personnes, dont environ 25 enfants, 45 mineurs non accompagnés et 19 femmes, se trouvent dans une situation sanitaire précaire et dans des conditions de vie effrayantes, privées d’abri et sans accès à l’eau, pouvant compter seulement sur la solidarité des citoyens et des associations, lit-on de même source.
Ce mouvement de protestation s’inscrit, selon le communiqué, dans la continuité du sit-in qui a démarré le 9 février 2022 à Zarzis, pour dénoncer les conditions difficiles dans lesquelles ces personnes se trouvent depuis plusieurs années.
Malgré leur provenance et origines différentes (Soudan, Ethiopie, Somalie, Tchad, Erythrée, Niger, Afrique centrale et apatrides), leur revendication est la même : l’évacuation de la Tunisie et la réinstallation dans un pays où les droits humains sont respectés, note le communiqué.
Les associations signataires expriment leur soutien indéfectible à toutes les personnes réfugiées et demandeuses d’asile dans leurs demandes d’accès à leurs droits et à des conditions dignes de vie et rappellent que le droit à la mobilité et à la libre circulation fait partie intégrante des droits humains.
En outre, elles manifestent leur profonde inquiétude face à la situation précaire dans laquelle les sit-inneurs se trouvent et aux risques auxquels ils/elles sont exposé.e.s, notamment les femmes et les enfants.
Elles appellent également à la solidarité nationale pour soutenir les personnes réfugié.e.s et demandeur.se.s d’asile.
Parmi les organisations signataires, la LTDH (La ligue tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme), le FTDES (Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux), ASF (Avocats Sans Frontières Tunisie) et plusieurs autres associations.