Macron a accusé sa rivale Le Pen de faire courir le pays un risque de « guerre civile » si elle était élue présidente et mettait à exécution sa promesse d’interdire le port du voile dans les lieux publics.
Lors d’un débat présidentiel télévisé, Le Pen a réitéré son idée controversée d’interdire le hijab, qu’elle considère comme « un uniforme imposé par les islamistes », mais elle a tenu à préciser qu’elle « ne combat pas l’islam ».
« Vous allez déclencher une guerre civile. Je le dis honnêtement. Vous poussez des millions de nos citoyens hors de l’espace public, a déclaré Macron, selon l’AFP. « Ce serait une loi de répudiation ». Ce à quoi Le Pen a répondu que ce sera une « loi pour défendre la liberté ».
« La France, berceau des Lumières et de l’universalité, deviendra le premier pays au monde à interdire les signes religieux dans les lieux publics. C’est ce que vous suggérez, et cela n’a pas de sens », poursuit le candidat Macron. Se moquant de sa rivale, il indique: « combien de policiers proposez-vous de poursuivre ceux qui portent le hijab, la kippa ou tout autre symbole religieux ? ».
Le nom du président Bourguiba a été mentionné à nouveau lors de ce débat. Des membres de “Citoyens contre le coup d’État” ont dénoncé que le nom d’un président tunisien soit évoqué pour des positions contraires aux bases et fondements de l’islam.