La situation des migrants et étudiants de l’Afrique subsaharienne installés en Tunisie entre racisme et xénophobie est le thème d’une réflexion organisée dans la soirée de samedi par l’Association Tunisienne de Soutien des Minorités (ATSM).
Il s’agit d’un séminaire de clôture d’un projet réalisé en partenariat avec l’Institut arabe des droits de l’homme sous le signe ” plaidoyer en faveur des migrants “.
Selon une étude réalisée par une équipe de l’association sur le terrain sur les mécanismes et méthodologies du plaidoyer pour les migrants, met en évidence l’importance de l’approche participative dans le traitement de ce dossier.
Ce travail de terrain fait également la lumière sur la situation des migrants étudiants et autres et les difficultés qu’ils rencontrent.
Parmi ces difficultés figurent en premier ordre la marginalisation et le racisme qui se transforme, selon les dires de certains migrants subsahariens en un racisme institutionnel, consacré particulièrement par le ministère de l’Intérieur.
Lors de la rencontre, les intervenants, membres de la communauté subsaharienne établie en Tunisie, ont dénoncé le traitement des forces de sécurité et les contrôles au faciès dont ils sont souvent la cible.
L’association a ensuite présenté les recommandations contenues dans son rapport et les résultats des ateliers de travail organisés dans ce cadre qui avaient débattu des différents thèmes du projet réalisés entre la capitale et le gouvernorat de Medenine.
Les participants ont assisté aussi à la projection d’un spot de sensibilisation aux dangers du fanatisme et à l’importance de la solidarité humaine inconditionnelle. Le spot est réalisé par l’ATSM avec la participation d’artistes tunisiens et de représentants de la société civile.
Ont participé à cette rencontre animée par un représentant de l’association ” unité dans la Diversité ” l’universitaire Mohamed Ben Moussa, des associations représentants la communauté subsaharienne résidant en Tunisie et des représentants de l’Etat tunisien, à l’instar des services de la relation avec les Instances constitutionnelles et la société civile ainsi que des conseillers municipaux des communes de la Marsa, la Goulette et Tunis la Medina.