Le réseau Mourakiboun et l’association ATIDE ( Association tunisienne pour l’intégrité et la démocratie des élections), ont appelé à la nécessité d’accélérer les concertations élargies avec divers intervenants dans les élections pour une préparation optimale aux législatives annoncées par le président de la République, le 13 décembre dernier et qui auront lieu après l’organisation d’un référendum prévu le 25 juillet 2022.
Le secrétaire général de Mourakiboun Seifeddine Abidi et la présidente de ATIDE Leila Chraibi ont insisté samedi dans une déclaration à la TAP, sur la nécessité de tenir compte des différentes propositions présentées par la société civile et les partis politiques relatives à l’amendement de la loi électorale et aux décrets-lois sur les prochaines échéances.
Abidi a fait observer que le président de la République s’est contenté d’annoncer la date des élections, ce qui remet à l’instance électorale l’élaboration du calendrier relatif au référendum. En raison du temps serré, le SG de Mourakiboun n’écarte pas le report soit du référendum soit de l’amendement de a loi électorale.
Il suggère que l’amendement cible les périodes électorales, s’interrogeant sur les parties qui seront chargées de la campagne référendaire surtout après la dissolution du parlement.
Cette mission, a-t-il tenu à préciser, était du ressort des partis parlementaires. Dans les expériences comparées, ce sont les associations et les organisations nationales qui interviennent pour expliquer le contenu du référendum.
De son côté, la présidente de ATIDE Leila Chraibi a tenu à rappeler, en citant les normes internationales, que la loi électorale ne doit pas être changée une année avant la date des élections. Mais la situation exceptionnelle que vit le pays permet de déroger à ce principe, a-t-elle souligné.
Elle préconise de faire participer les associations concernées par les élections, ainsi que les experts et spécialistes, à l’élaboration du décret-loi amendant la loi électorale.
Chraibi a jugé utile et opportun de désigner la partie qui sera chargée de la campagne référendaire en l’absence du parlement.
Et d’ajouter que le mode de scrutin uninominal annoncé par le président de la République demande la redistribution des circonscriptions électorales et la réduction de leur nombre.