Une bonne partie de la presse française en parle. La candidate du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a commis une bourde monumentale, mardi 12 avril 2022, sur les ondes de France Inter.
Elle a tout bonnement confondu la Tunisie et l’Algérie, en affirmant que «… le président Bourguiba avait interdit le voile en Algérie ».
Selon nos confrères de BFMTV, « la confusion n’est pas passée inaperçue de l’autre côté de la Méditerranée. Marine Le Pen a été moquée sur les réseaux sociaux et dans les journaux algériens et tunisiens… ». Elle défendait sa proposition d’interdire le port du voile dans l’espace public en France si elle était élue.
Le média assure que «… sur France Inter, les journalistes ne la corrigent pas sur le moment, des médias tunisiens et algériens ont relevé l’erreur. Habib Bourguiba était en effet le président tunisien et non algérien, de 1957 à 1987 ».
Malheureusement pour Marine Le Pen, “l’exactitude des faits s’ajoute à la confusion“. Car, «… l’ancien président tunisien avait bien interdit le port du voile pour les jeunes filles en 1981, mais cette limitation concernait les établissements scolaires et universitaires publics. En 1987 ensuite, l’interdiction est élargie aux agents de l’administration et des établissements publics. Elle s’étend aux institutions privées en 1991 », rappelle BFMTV
Pour étayer ses propos, le site de la télévision indique le journal Libération a interrogé Maryam Ben Salem, une chercheuse tunisienne, laquelle assure « le voile n’a jamais été interdit dans la rue en Tunisie.
Pour sa part, ArabNews écrit « ces décisions politiques prises par Habib Bourguiba faisaient partie d’un vaste programme de modernisation de la société et d’émancipation des femmes ».
On aura compris où s’arrêtent connaissances politiques et géopolitiques de Mme Le Pen.