Le secrétaire général de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) Noureddine Taboubi a indiqué dans une déclaration aux médias, à l’issu d’un entretien avec une délégation de parlementaires européens, que la centrale syndicale exerce une pression pour que le dialogue national soit tuniso-tunisien et sans conditions préalables.
Il a ajouté que le dialogue national ne doit pas se baser sur les résultats de la consultation électronique, tel qu’annoncé par le président de la république Kais Said, précisant que l’importance de ce dialogue réside dans l’échange des points de vue entre tous les protagonistes.
Taboubi a souligné que le chef de l’état doit nécessairement parrainer ce dialogue, n’écartant pas la possibilité que l’UGTT le boycott, au cas ou la consultation électronique lui servirait de base.
Et d’ajouter: “chacun doit assumer sa part de responsabilité au cas ou le dialogue national s’appuie sur des résultats préalables”.
“La centrale syndicale estime que toutes les parties doivent s’assoir sur la table du dialogue et rendre des comptes sur la gestion du pays durant la période écoulée” a-t-il noté.
Par ailleurs, le secrétaire général de l’UGTT a indiqué que plusieurs questions ont été évoquées, lors de son entretien avec la délégation parlementaire européenne, notamment les réformes économiques en Tunisie.
Il a également reproché aux gouvernements des pays européens de n’avoir pas suffisamment aidé l’expérience démocratique en Tunisie après la révolution.
Taboubi a conclu que les opportunités de coopération et de partenariat entre la Tunisie et l’Union Européenne sont importantes pour les deux parties.