Le taux de participation à la grève générale dans les médias publics, notamment les établissements de la télévision et de la radio tunisiennes, l’Agence Tunis Afrique-Presse (TAP) et la Société Nouvelle d’Impression, de Presse et d’Edition (SNIPE) a atteint 95 %, annonce le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
Le Syndicat avait décidé une grève des médias publics pour le 2 avril avec présence sur les lieux de travail.
La grève a débuté vendredi à partir de minuit et s’est poursuivie jusqu’ au 2 avril (à minuit). Le syndicat a invité les journalistes à se rassembler, ce samedi, vers 11 h 00, devant les sièges de leurs établissements respectifs (au niveau central et régional).
Seules les informations liées à la grève ont été couvertes par les journalistes et, exceptionnellement, les informations urgentes et les informations touchant à l’intérêt général, précise le syndicat dans une publication sur les modalités d’organisation des activités pendant la grève.
Pour les établissements de la télévision et de la radio tunisiennes, les journalistes ont été appelés à boycotter les émissions et les couvertures en direct et à se limiter à la présentation du journal d’information qui est focalisé sur la grève.
Les journalistes de l’Agence TAP ont été, de leur côté, appelés à se limiter à la grève. Ceux de la Presse, sont invités à accorder la plus grande visibilité à la grève en UNE.
En outre, le syndicat avait appelé tous ses adhérents dans les secteurs, public, privé et associatif, au port du brassard rouge à partir de vendredi 1er avril.
Mercredi dernier, le président du SNJT a expliqué, lors d’une conférence de presse que la vacance prolongée à la tête de ces établissements, le retard dans le versement des salaires et l’absence de réformes structurelles constituent autant de raisons qui motivent cette grève, a-t-il soutenu.
Il a, également, évoqué les atteintes répétées au droit syndical à l’établissement de la télévision tunisienne où des journalistes sont convoqués devant le conseil de discipline pour avoir réclamé leurs droits.
Le pouvoir de tutelle représenté par la présidence du gouvernement s’est dérobé à ses responsabilités envers le secteur et a cherché, sciemment, à compromettre la diversité du contenu médiatique, a-t-il regretté.