Les journalistes des établissements publics de la télévision et de la radio poursuivent leurs mouvements de protestation soutenus par les sections du syndicat national des Journalistes tunisiens dans les deux médias.
Les professionnels de la télévision tunisienne ont entamé lundi un sit-in dans les locaux de la télévision tunisienne, pour protester contre ” la situation sociale difficile et les tensions ” que vit l’institution depuis quelques temps.
La présidente de la section du SNJT Houda Ward a critiqué les pratiques de la direction et son recours à la supercherie pour bafouer les revendications légitimes du personnel.
Pour rappel, le 11 mars en cours, les journalistes de la télévision tunisienne ont observé un rassemblement de protestation devant le siège de l’institution. Selon eux, la chargée de la gestion de l’établissement s’est éloignée de la ligne éditoriale de ce média public en affichant un franc alignement au pouvoir politique et au président de la République.
Ils accusent la responsable de la gestion d’envenimer le climat social au sein de l’établissement par le recours aux sanctions et aux conseils disciplinaires contre les journalistes et les photographes.
La direction de la télévision tunisienne avait précisé au début des mouvements de protestation observés par les employés avoir appelé au respect des mesures et réglementations en vigueur. Elle a fait savoir que les principaux points de discorde avec les journalistes se rapportent aux revendications matérielles et aux fonctions qui sont difficiles à satisfaire à l’immédiat au regard de la situation financière de l’entreprise.
De leur côté, les journalistes de la radio tunisienne continuent à porter le brassard rouge, en signe de protestation contre la politique de marginalisation empruntée par le gouvernement et son inertie face aux revendications énumérées dans la déclaration du 16 février dernier.
Les journalistes de la radio tunisienne appellent, pour l’essentiel, à combler la vacance à la tête de l’établissement, à réaliser un audit financier, à déterminer les responsabilités et à demander des comptes à tous ceux dont l’implication dans des faits de corruption ou de manquement sera établie.