Les autorités chinoises ont décrété, mardi 21, le confinement d’une ville de 9 millions d’habitants, au moment où la Chine affronte sa pire flambée épidémique depuis 2020, qui met à rude épreuve sa stratégie “zéro Covid”.
La cité industrielle de Shenyang (nord-est), où sont implantées de nombreuses usines dont celle du constructeur automobile allemand BMW, confine désormais ses habitants dans leur résidence.
La ville est la capitale de la province du Liaoning, frontalière de celle du Jilin, qui est de loin l’épicentre de cette vague épidémique actuelle, due au variant Omicron.
Le ministère chinois de la Santé annonce 4 770 nouveaux cas positifs au niveau national. Des chiffres très bas en comparaison avec d’autres pays dans le monde, mais élevés pour la Chine et sa stratégie zéro Covid.
Grâce aux confinements, aux quarantaines à l’arrivée sur le territoire ou encore aux traçages des déplacements, le pays a enrayé l’épidémie depuis deux ans, permettant aux Chinois de vivre une vie quasi-normale.
Mais cette stratégie, qui a préservé les vies humaines (officiellement 4 638 morts depuis le début de la pandémie), pèse sur l’économie du géant asiatique.
Le président Xi Jinping a appelé la semaine dernière à “minimiser” l’impact de l’épidémie sur l’économie, tout en écartant un assouplissement significatif de la stratégie du pays.
A Shanghai, où le nombre de nouveaux cas positifs est pourtant de plusieurs centaines par jour, les autorités optent pour des confinements très ciblés de bâtiments, au lieu d’un confinement général de toute la ville.
A Jilin, province la plus touchée, les autorités ont annoncé lundi que 10 000 doses du médicament anti-Covid de Pfizer étaient arrivées. C’est semble-t-il la première fois que le Paxlovid est utilisé en Chine.
Depuis la semaine dernière, la province impose des restrictions aux déplacements. Les habitants ne peuvent quitter leur commune et plusieurs villes confinent la population à domicile.
La métropole technologique de Shenzhen (sud), 17,5 millions d’habitants, a annoncé lundi une levée progressive de son strict confinement, après avoir déjà assoupli des restrictions pour minimiser l’impact sur les usines et son port.
Le ministère chinois de la Santé avait signalé vendredi qu’à peine 51% des plus de 80 ans en Chine continentale avaient reçu au moins deux doses de vaccin.
Une source d’inquiétude, car dans le territoire semi-autonome de Hong Kong (sud), une importante flambée épidémique submerge les hôpitaux et décime les personnes âgées.
Source : AFP