Me Mohamed Hedfi a confirmé lundi la libération de l’ancien bâtonnier des avocats Abderrazak Kilani.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Mohamed Hedfi, membre du collectif de défense de Abderrazak Kilani a indiqué que le juge d’instruction près le tribunal militaire a clôturé l’enquête dans cette affaire et décidé la libération de l’ancien bâtonnier.
De son côté, Hosni Beji, également membre du collectif de défense de Kilani, a affirmé la libération de son client et souligné que le parquet près le tribunal militaire n’a pas révoqué l’ordonnance de clôture de l’instruction.
En début du mois en cours, le juge d’instruction près le tribunal militaire de première instance de Tunis a émis un mandat de dépôt contre Abderrazek Kilani sur fond d’un échange verbal qu’il a eu avec les agents de sécurité devant l’hôpital Habib Bougatfa à Bizerte où avait été admis son client, Noureddine Bhiri, membre du mouvement Ennahdha.
Kilani devrait répondre de son appartenance à un attroupement de nature à “troubler l’ordre public” et dont l’objet est de “commettre une infraction ou de s’opposer à l’exécution d’une loi, d’outrage à un fonctionnaire public par voie de paroles et menaces dans l’exercice de ses fonctions, de tentative de provoquer, au moyen de troubles et de manœuvres frauduleuses, une cessation individuelle ou collective de travail et d’incitation des forces de sécurité à la rébellion”.
Pour le collectif de défense de l’ancien bâtonnier des avocats, l’arrestation de son client est illégale et semble être préparée depuis la conférence de presse du ministre de l’Intérieur tenue au mois de janvier.
“Ce dernier ne s’est pas contenté d’émettre des accusations à son encontre, mais a délibérément adapté les faits et chargé la brigade antiterroriste de confier l’instruction de l’affaire au procureur de la République près le Tribunal militaire”, avait-il déploré.
De son côté, l’ancien bâtonnier des avocats avait dénoncé, au cours d’une conférence de presse organisée fin février, un “procès politique”, assurant n’avoir jamais cherché à inciter les forces de l’ordre à la rébellion.