La coordination des partis sociaux- démocrates et des personnalités politiques ont estimé que l’anniversaire de l’indépendance est l’occasion de s’inspirer des valeurs nationales, de mettre un terme à l’état d’exception et d’engager un dialogue national global et constructif pour élaborer une feuille de route et sortir de la crise politique et économique.
C’est aussi l’occasion de se mettre d’accord sur un gouvernement de salut national, de garantir le retour du processus constitutionnel, d’appliquer les dispositions de la constitution et de préparer des élections générales pour rétablir la légitimité constitutionnelle, lit-on dans une déclaration publiée, dimanche, par la coordination à l’occasion de la célébration du 66e anniversaire de l’indépendance.
La coordination a considéré que “le coup d’Etat du 25 juillet” a provoqué un vide constitutionnel remplacé par des décrets et a porté atteinte aux générations qui ont milité pour la création d’un parlement tunisien consacrant la souveraineté populaire et le régime républicain.
Elle a critiqué le gel du parlement, la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et la concentration des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif entre les mains du président de la République.
Sur un autre plan, la coordination des partis sociaux-démocrates a dénoncé la comparution de civils devant la justice militaire et les tentatives de museler les médias, d’intimider les journalistes et de les arrêter abusivement ainsi que de les juger en dehors du cadre du décret 115.
Evoquant la consultation nationale, la coordination a estimé que ses résultats sont “médiocres” malgré l’utilisation des moyens de l’Etat et la mobilisation de l’appareil public au service du projet personnel du président de la République.
La coordination des partis sociaux-démocrates regroupe le parti al-Joumhouri, Attayar et Ettakatol ainsi que des personnalités indépendantes.