” L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a perdu son rayonnement et son influence sur son environnement, et les conséquences seront désastreuses pour le pays”, ont déclaré, samedi, d’anciens et d’actuels responsables syndicaux. Ils ont estimé, lors d’une rencontre organisée par la Fondation Tmimi pour la Recherche Scientifique et l’Information intitulé “A propos du rôle de l’UGTT après la révolution :
pratiques négatives et positives directes au cours des quatre dernières décennies”, que l’organisation ouvrière a dévié de sa voie et a enfreint la loi après avoir tenu l’an dernier un congrès extraordinaire non électoral au cours duquel il a été décidé d’amender l’article 20 du règlement intérieur pour servir les intérêts d’un certain nombre de syndicalistes au dépens des autres.
Ainsi, ont-ils dit, les membres du bureau exécutif de l’UGTT ont droit à plus de deux mandats alors que la candidature se limitait auparavant à deux mandats successifs.
De son côté, Amal Dkhil, membre du Syndicat de l’Enseignement Secondaire à Mhamdia (Gouvernorat de Ben Arous), a indiqué que son adhésion a été gelée avec un groupe de syndicalistes pour une durée allant de 6 à 10 ans pour avoir dénoncé l’amendement du règlement intérieur, estimant que ces pratiques ne font que compliquer davantage la situation et aggraver la division au sein de l’UGTT.
Pour sa part, l’ancien secrétaire général adjoint de l’UGTT, Mohamed Ali Boughdiri, a estimé que la division du mouvement syndical a entraîné le relâchement de l’action syndicale aux niveaux régional et sectoriel.