Le secrétaire général du Courant populaire Zouhair Hamdi a déclaré, dimanche, que le 25 juillet a ouvert de nouvelles perspectives politiques pour la Tunisie, estimant, toutefois, que des réformes importantes, de nature à rectifier le processus de la révolution n’ont pas été encore réalisées.
La Tunisie, a-t-il soutenu, a besoin d’une vision globale du politique, de l’économie et du social et doit demander à tous ceux qui ont commis des délits durant l’étape précédente de rendre des comptes. Tout en pointant du doigt le mouvement Ennahdha et ses alliés, Zouhair Hamdi a expliqué que le but était d’assainir le climat politique.
Le secrétaire général du Courant populaire s’exprimait en marge du conseil national de son parti qui se poursuit durant deux jours à Hammamet et sera consacré principalement à l’évaluation de l’étape post-25 juillet.
“Personne ne peut à lui seul s’approprier ou hypothéquer l’avenir politique de la Tunisie ni encore refaire le processus politique”, a-t-il affirmé, estimant que cette question doit être discutée par les forces nationales. Celles-ci doivent présenter des alternatives et soumettre leurs propositions au peuple et au président de la République concernant le régime politique et électoral et les réformes économiques nécessaires.
Il a, à cet égard, appelé la commission chargée de l’élaboration de la synthèse des résultats de la consultation nationale à être à l’écoute du plus grand nombre de Tunisiens et des spécialistes dans différents domaines.
Il a réitéré le soutien de son parti au processus du 25 juillet. “Un processus, a-t-il dit, qui est ouvert à tous et qui doit être soutenu par des propositions et des alternatives”.
Et d’ajouter qu’au terme de ses travaux, le conseil national du parti se propose d’inviter les forces nationales, qui ne sont pas impliquées dans le corruption, à engager un dialogue autour des question majeures et à former un “courant national” ou un “mouvement national” fédérateur pour proposer une vision commune à soumettre aux Tunisiens et au président de la République.
Zouhair Hamdi a relevé, dans ce contexte, que son parti est en train d’examiner avec plusieurs partis et organisations les moyens de lancer un “mouvement national” avec pour point de départ le processus déclenché le 25 juillet. Le but étant, selon lui, de se préparer aux prochaines échéances politiques dont le référendum, les réformes à engager et les prochaines élections législatives.
Il s’agit, d’après lui, de garantir une majorité parlementaire cohérente autour d’une position nationale commune qui rompt avec le déséquilibre des forces politiques qui était en faveur d’une catégorie ayant mainmise sur les rouages de l’Etat et la décision politique et représentée par Ennahdha et ses alliés.