La Fédération russe de football (FUR) a saisi mardi la justice sportive contre la suspension des équipes russes de toutes les compétitions internationales décrétée la semaine dernière par la Fifa et l’UEFA, a annoncé le Tribunal arbitral du sport.
En attendant que la juridiction sportive tranche ce litige inédit, dû au conflit ukrainien, la FUR lui demande de suspendre l’exécution de ces décisions, c’est-à-dire de permettre notamment aux Russes de disputer fin mars les barrages du Mondial-2022.
Pour l’heure, le tribunal basé à Lausanne va ouvrir “deux procédures distinctes”, visant respectivement la Fifa et l’UEFA en y associant une quinzaine de fédérations nationales qui refusent ouvertement d’affronter les Russes, explique-t-il dans un communiqué.
C’est en particulier le cas des Polonais, adversaires des Russes pour accéder au Mondial qatari (21 novembre-18 décembre), et qui excluaient de participer à cette confrontation avant même la décision de la Fifa.
Le TAS devrait communiquer “dans les prochains jours” plus de détails sur le calendrier et les modalités de ces recours, ainsi que sur leurs éventuels effets suspensifs.
Au-delà des enjeux immédiats pour les sélections et clubs russes de football, il s’agit du premier recours contre la cascade de sanctions qui s’est abattue sur le sport russe depuis la semaine dernière.
Sur la recommandation du Comité international olympique et après plusieurs jours de tergiversations, les Russes ont été bannis jusqu’à nouvel ordre des compétitions internationales d’athlétisme, de hockey sur glace, de rugby, de basket, de cyclisme, de ski alpin ou d’escalade.
La Russie a également été exclue des Jeux paralympiques d’hiver qui se tiennent depuis vendredi à Pékin, par une décision prise la veille de la cérémonie d’ouverture.