Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a indiqué lundi que “la centrale syndicale syndicat ne sera le bois de chauffage pour aucune partie qu’elle soit au pouvoir ou à l’opposition”, ajoutant que “la Tunisie se trouve aujourd’hui à un tournant dangereux et il est temps de calibrer la boussole”.
A l’occasion d’un séminaire intitulé “Pour un environnement de travail sécurisé sans violence et sans harcèlement”, organisé par le département de la Femme, Jeunesse, Travailleuse et Associations, en coordination avec le bureau national de la Femme Travailleuse relevant de l’UGTT à l’occasion de la Journée internationale de la femme, Taboubi a souligné que la Tunisie traverse aujourd’hui une période très difficile, où il n’est plus possible de parler de droits et d’acquis face à une réalité marquée par une pénurie de denrées alimentaires et de produits de base “.
” L’UGTT ne peut pas jouer le rôle de spectateur puisqu’il a toujours fait prévaloir l’intérêt du pays a-t-il dit, précisant qu’il est prêt à trouver des solutions et à présenter des visions pour construire un avenir meilleur.
“La centrale syndicale ne sera pas un faux témoin et refuse la suppression des subventions, le gel des salaires et la privatisation dans le secteur public”, a-t-il relevé.
Taboubi a souligné que le président de la République doit présenter son programme économique et social, pour que l’UGTT puisse exprimer son opinion à ce sujet.
Il a souligné que le travail doit se faire sur le terrain compte tenu de la situation délicate de notre pays, en vue de la consécration des droits économiques et sociaux et les libertés publiques et individuelles et tous les droits requis par l’Etat de droit, appelant toutes les composantes de la société civile à unir les rangs pour défendre l’Etat civil et démocratique de la Tunisie.
D’autre part, Taboubi a appelé toutes les composantes de la société civile qui défendent les femmes travaillant dans le secteur agricole dans toutes les régions à organiser une “journée de colère” à l’ Avenue Habib Bourguiba à la capitale avant le mois de Ramadan afin de revendiquer les droits économiques et sociaux des femmes rurales, affirmant que l’UGTT garantira les frais de déplacement des participants à cette journée.