Six ans se sont écoulés depuis les évènements de Ben Guerdane, le 7 mars 2016. Une date qui fait revivre le récit épique d’une victoire sur le terrorisme lors de la bataille ayant opposé les forces sécuritaires et militaires, soutenues par des civils, à des terroristes.
C’est au son des tirs d’armes et dans l’obscurité que les habitants de Ben Guerdane (gouvernorat de Médenine) se sont réveillés le 7 mars 2016. Une attaque terroriste a eu lieu à l’aube quand une soixantaine de terroristes ont tenté de prendre pour cible des installations sécuritaires stratégiques en vue de prendre possession de la ville et y instaurer un “Emirat de Daech”.
L’attaque s’est déclenchée le 2 mars 2016 lorsque un groupe armé composé de 5 éléments s’est retranché dans une maison dans la localité de Laaouija (à 12 km de Ben Guerdane). Les unités de l’Armée, de la Garde et de la Sécurité nationale ont réussi ce jour là l’assaut contre la maison, où s’était réfugié le groupe terroriste, mettant en échec leurs plans terroristes et au cours duquel les 5 éléments terroristes ont été tués.
Le groupe terroriste s’était infiltré du territoire libyen à bord de véhicules tout-terrain. Trois véhicules tout terrain, des fusils de type kalachnikov et des munitions ainsi que des téléphones portables ont été saisis au cours de cette opération.
Le 7 mars 2016 à l’aube, des groupes terroristes ont attaqué simultanément une caserne militaire et deux districts de la sûreté et de la Garde nationale de Ben Guerdane. Les affrontements entre les formations sécuritaires et les terroristes ont fait 50 morts dans le camps des assaillants et 22 martyrs parmi les sécuritaires et militaires. Aussi, sept civils ont trouvé la mort, lors de ces événements.
La ville de Ben Guerdane vit ces derniers jours au rythme de la commémoration du 6e anniversaire de cette épopée héroïque que les habitants de la ville veulent graver dans la mémoire collective des Tunisiens.
En ces jours de commémoration, les habitants de Ben Guerdane abandonnent leurs revendications en développement, bien que la région en a grand besoin. Pour le défenseur des droits humains, Mustapha Abdelkebir le temps est venu pour reconnaitre l’exploit réalisé par la région et dont jouissent les Tunisiens comme “une deuxième indépendance”.
L’activiste a d’ailleurs appelé le président de la République à décréter le 7 mars de chaque année, journée nationale de lutte contre le terrorisme. Une revendication défendue par d’autres composantes de la société civile.
Il a également insisté sur la nécessité d’encourager les investissements sur l’ensemble des régions frontalières qui sont marginalisées et de mettre en place une stratégie claire de lutte contre la pauvreté et le chômage. Il s’agit également, selon lui, de consacrer des budgets aux jeunes pour intensifier les activités cuturelles et artistiques et éviter qu’ils ne se radicalisent.