L’Irak et les Emirats arabes unis joueront à Baghdad leur match de qualification pour le Mondial-2022, évènement inédit pour la capitale irakienne privée durant de longues années de rencontres internationales en raison de l’instabilité et des conflits à répétition.
La rencontre, prévue le 24 mars, devait initialement être jouée dans la capitale jordanienne ou au Qatar, la Fifa ayant jusqu’à maintenant interdit la tenue de ses matchs en Irak pour des raisons de sécurité.
“Nous avons reçu dimanche une notification officielle de la FIFA confirmant la levée de l’interdiction pour tous les stades d’Irak”, a par ailleurs indiqué le porte-parole de la fédération irakienne de football Ahmed al-Moussaoui.
En janvier déjà, le stade bondé d’Al-Madina à Baghdad avait accueilli un match amical opposant l’équipe nationale à l’Ouganda. C’était la première rencontre internationale organisée dans la capitale irakienne depuis la réception du Libéria en 2013, selon la Fifa.
“La Fifa a officiellement donné son accord pour la tenue du match entre notre équipe nationale et l’équipe émiratie au stade Al-Madina à Baghdad”, a indiqué dimanche le ministre de la Jeunesse et des Sports irakien, Adnan Dirjal.
“Le match se tient dans le cadre des éliminatoires de la zone Asie pour la Coupe du monde” au Qatar, a souligné dans un communiqué celui qui dirige aussi la Fédération irakienne de football.
Depuis plusieurs mois les autorités irakiennes oeuvrent d’arrache-pied pour accueillir des matchs internationaux et obtenir une levée de l’interdiction de la Fifa.
“Bien que temporairement levée en 2019 (…), cette interdiction a été rétablie peu de temps après”, indique la Fifa sur son site Internet.
“Entre-temps, l’Irak a continué de disputer quelques matches amicaux dans la ville de Bassora mais il a disputé ses matches de qualifications pour la Coupe du monde sur terrain neutre, à Doha.”
Ces dernières années, l’équipe nationale et les clubs avaient été forcés de choisir des stades étrangers pour y recevoir leurs matchs internationaux à domicile et les stades du pays tombaient en décrépitude.
Outre Baghdad et son stade à 32.000 places, d’autres villes peuvent accueillir des rencontres internationales: Erbil, la capitale du Kurdistan, Bassora, à la pointe sud du pays, qui possède le plus grand stade (65.000 places) et le plus moderne, et Kerbala, (plus de 30.000 spectateurs).