La Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) a dénoncé, vendredi, que ses militants et tous les activistes des mouvements sociaux soient ” pris pour cible par les appareils policiers et judiciaires ” pour ” les empêcher de s’exprimer et d’exercer leur droit de protester et de manifester “.
Le communiqué de la LTDH fait suite à la condamnation par contumace de Hamza Nasri, vice-président de la Ligue (section Tunis Médin/Bab Bhar), à trois mois de prison pour ” outrage à un fonctionnaire public par paroles, gestes ou menaces ” dans l’affaire des mouvements sociaux qui remonte à fin 2020 – début 2021.
Il concerne, également la comparution d’autres responsables devant les tribunaux de Siliana et Bizerte pour ” soutien et documentation de mouvements sociaux dans les deux gouvernorats “, précise-t-il.
La LTDH prévient que ” mêler les parties sécuritaires et judiciaires aux grandes questions politiques, et harceler et condamner les militant de la Ligue, n’est pas la solution “.
Elle réaffirme, dans ce sens, son attachement à son indépendance de décision dans tous les grands dossiers nationaux ” et en particulier ceux des droits, des libertés et des acquis réalisés par le peuple au prix du sang. ”
Elle réitère, également, son soutien aux mouvements appelant à révéler la vérité sur plusieurs dossiers, dont ceux des assassinats, la corruption administrative et financière et l’impunité.