L’Union des magistrats administratifs et le Conseil sectoriel de l’Association des magistrats tunisiens au Tribunal administratif annoncent une grève le 17 février courant et se disent prêts à toutes les formes de lutte pour défendre l’indépendance de la magistrature.
Les deux structures appellent, dans un communiqué conjoint publié mardi, tous les magistrats administratifs à porter le brassard rouge ” jusqu’à ce que l’autorité judiciaire retrouve son indépendance. ”
Elles appellent également l’ensemble de magistrats administratifs, judiciaires et financiers à ” serrer les rangs et renforcer la coordination entre structures représentatives pour défendre l’indépendance de la magistrature. ”
Les deux structures représentatives des magistrats administratifs réaffirment leur attachement au Conseil supérieur de la magistrature ” élu et légitime ” et le rejet du Conseil provisoire ” installé ” par le président de la République.
Elles demandent aux magistrats nommés au Conseil provisoire de ” refuser leur désignation ” et s’engagent à les défendre ” contre tout abus pouvant les atteindre pour leurs positions “.
Elles encouragent, en outre, à porter plainte devant la justice nationale et les instances internationales concernées et dont la Tunisie a ratifié les traités.
Les deux structures annoncent, par ailleurs, la création d’un observatoire composé de magistrats administratifs, qui sera proposé par le bureau sectoriel de l’AMT et le bureau exécutif de l’UMA, pour assurer le suivi des questions liées à l’indépendance de la magistrature et aux parcours professionnels et disciplinaires des magistrats.
La grève sera observée dans le siège du Tribunal administratif à Tunis et dans les tribunaux régionaux, et ne concernera pas les dossiers très urgents.