Plusieurs entraîneurs tunisiens ont choisi lors des dernières saisons de vivre des expériences en dehors du sol tunisien et plus précisément dans les autres pays du Maghreb. Cette tendance s’est confortée durant la saison en cours de façon notoire.
Le staff technique tunisien est fortement présent, notamment, dans le championnat algérien où l’on compte sept entraîneurs tunisiens.
On parle désormais de présence qualitative plutôt que quantitative des techniciens tunisiens en Algérie où au moins trois d’entre eux s’affichent comme de sérieux prétendants pour le sacre.
Kais Yaakoubi tient les rênes de la jeunesse sportive de Saoura (2e, 32 pts), à quatre longueurs du leader le CR Belouizdad), tandis que Nabil Kouki est à la tête de l’Entente de Sétif (3e, 30 pts) ex aequo avec la Mouloudya Club d’Alger conduite par un autre tunisien Khaled Ben Yahia.
Khaled Ben Yahia qui avait arraché un victoire précieuse dans un match en retard aux dépens de la JS Kabilye (1-0), entraîné par Ammar Souyah.
La JS Kabylie est 9e avec 25 points.
Un autre technicien tunisien, Lassad Maamer (sacré en coupe de Tunisie avec l’ES Zarzis), entraîne la JS Magra qui au terme de la 17e journée est 11e avec 19 points.
De son côté, Moez Bouokez, à la tête du MC Oran (12e, 18pts) vient, quant à lui, d’être remercié par son club cette semaine, tandis que Lotfi Sellimi s’était retiré depuis trois semaines de l’Olympique de Médéa.
En Libye, en première comme en deuxième division, on compte pas moins de 13 entraîneurs tunisiens à la tête de 13 clubs sur un total de 20 évoluant dans le championnat local et ce, notamment, après l’arrivée récente de Chiheb Ellili au club d’Al-Nasr (3e).
Dans la poule A, Samir Chammam tient les rênes d’Al-Akhdhar (2e), Tarek Thabet est à Al-Hilal de Benghazi (4e), Taoufik Zaaboub à Al-Taawen (5e), Anis El Baz à Al-Sadaka (6e), Anis Aissaoui à Darnes (7e), et Karim Zouaghi à Khalij Syrte.
S’agissant de la poule B, Fethi Jbel entrapine Al-Ahli de Tripoli (2e), Kamel Zayem à Al-Souihli (3e), Mourad Okbi à Ittihad Mosrata (4e), Mounir Chebil à Olympique Zaouia et Jamel Khecharem à al-Khamis.
Au Maroc, Abdelhay Ben Soltane est à la tête du Maghreb association sportive de Fes qui comptait dans son staff technique Ferthi Jbel, actuellement en Libye.
De son côté, Mounir Chebil chapotait en début de saison les affaires techniques du Rapide club d’Oued Zem avant de rejoindre le championnat libyen.
Le doyen des entraîneurs tunisiens, Faouzi Benzarti avait, également, entraîné le Widad de Casablanca et Lassad Jarda le Raja.
Ahmed Ajlani a, lui, eu une longue expérience au Maroc et a, entre autres clubs, entraîné l’Olympique de Khouribga avec qui il a remporté la coupe du roi.
Kamel Zouaghi avait, lui aussi, entraîne trois clubs marocains dont l’olympique club de Safi.
Toutefois, la migration des entraîneurs tunisiens à l’étranger n’était pas sans heurts dans leur relation avec leurs clubs respectifs.
Le spécialiste du droit du sport, Anis Ben Mime a, dans une décalaration à la TAP expliqué que ce phénomène de migration des techniciens tunisiens vers les championnats voisins est lié à la nature des offres et aux avantages financiers offertes.
“La plupart des contrats établis avec les tunisiens sont sains du point de vue nature et mesures juridiques”, a-t-il assuré.