Le secrétaire général de l’Ordre national des médecins, Nizar Laadhari, a fait savoir, vendredi 11 février 2022, que le nombre de médecins tunisiens qui ont quitté le pays est supérieur à celui déclaré par l’Ordre.
Selon lui, l’Ordre des médecins se base sur le nombre d’attestations de bonne conduite attribuées aux médecins à leur demande, pour établir la liste des immigrés, étant donné que ce document fait partie des pièces devant être fournies par les médecins qui décident d’aller travailler à l’étranger.
Or, certains pays, comme l’Allemagne, n’exigent pas des médecins lors de la conclusion de contrats de travail avec des établissements de santé la présentation d’une “attestation de bonne conduite”.
Officiellement, en 2021, plus de 970 médecins tunisiens ont quitté le pays pour travailler à l’étranger contre 570 en 2018, a-t-il dit.
Il indique que la décision d’immigrer émane de la conjonction de plusieurs facteurs dont l’insuffisance des ressources financières et les conditions de travail déplorables dans les hôpitaux auxquelles viennent s’ajouter l’augmentation de la violence contre le personnel médical et paramédical pendant l’exercice de la profession (6% des violences physiques enregistrées dans le secteur public concerne le secteur de la santé), sans compter les violences verbales dont ils font face quotidiennement.