Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a estimé que l’école publique est peu attractive, non attrayante et ne respecte pas les normes de qualité, appelant à l’amendement de certains articles de la loi d’orientation de 2002, notamment ceux relatifs à la mise à jour des programmes d’enseignement à travers l’intégration de nouveaux thèmes liés aux compétences de vie.
Dans son cahier sur “le système éducatif tunisien et le problème de la qualité”, dont une copie est parvenue, jeudi à la TAP, le FTDES estime que l’école publique est “répugnante” au niveau des relations avec les élèves et de leur encadrement.
Selon le forum, les élèves se plaignent de de ne pas être écoutés ce qui les pousse à chercher refuge dans le monde virtuel ou dans les espaces proches de leurs établissements (cafés, salles de jeux…).
Le forum a appelé à accélérer la révision de la loi d’orientation en tenant compte des phénomènes de décrochage scolaire, d’échec scolaire, de la modification du temps scolaire et de l’âge de la scolarité obligatoire.
Par ailleurs, il importe, selon le FTDES, de lutter contre la violence endémique en milieu scolaire, de veiller à la qualité de l’enseignement et de consacrer les droits éducatifs afin d’améliorer le climat scolaire et instaurer une culture scolaire qui repose sur les valeurs de dialogue et de compréhension.
Il a souligné qu’il est devenu nécessaire d’élaborer une approche sociétale supervisée par le ministère de l’Education en partenariat avec les différents ministères concernés et les composantes de la société civile afin de concevoir des solutions institutionnelles qui modifient le paysage éducatif et la culture scolaire au niveau des valeurs et des mécanismes.
Concernant la prévention de l’extrémisme intellectuel chez les jeunes et la qualité de l’éducation, le FTDES a appelé à la nécessité de stimuler l’esprit critique et de renforcer l’ouverture aux idées différentes pour une interaction positive en évitant de tomber dans l’extrémisme religieux et idéologique, indiquant que les matières relatives aux sciences humaines et sociales n’ont pas la qualité scientifique et pédagogique nécessaire pour avoir un impact positif sur la formation des générations futures.