Etablir la vérité dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi et poursuivre en justice les auteurs de ces crimes demeure notre priorité absolue, affirme le parti du Courant populaire dans une déclaration publiée à l’occasion de la commémoration du 9e anniversaire de l’assassinat du leader et militant de gauche, Chokri Belaid.
Nous continuerons de rechercher la vérité, soutient le parti, et ce malgré les nombreuses tentatives visant à la dissimuler du fait de la complicité de plusieurs parties judiciaires avec le mouvement Ennahdha et son appareil secret, lesquels ont infiltré toutes les institutions de l’Etat, y compris l’administration, la justice et la sécurité.
Pour le Courant populaire, la justice a failli à sa mission et a déçu les Tunisiens.
Elle est aujourd’hui appelée à réparer ses erreurs, à isoler les corrompus qui gangrènent le secteur et à s’associer au combat des Tunisiens contre l’impunité et pour assoir un Etat de droit et de justice, estime le parti.
Il appelle les Tunisiens à manifester en masse dimanche prochain pour réclamer la reddition de comptes.
Selon le porte-parole du Courant populaire, Mohsen Nabti, des partis politiques, des associations et organisations nationales organisent dimanche 6 février, Place des droits de l’Homme à Tunis, un rassemblement sous le signe de la “Reddition des comptes” et ce, à l’occasion de la commémoration de l’assassinat de Chokri Belaid.
D’autre part, l’initiative “Citoyens contre le coup d’Etat” et le parti Ennahda ont appelé à un sit-in, le dimanche 6 février, à l’Avenue Habib Bourguiba, pour protester contre la détention du député, ancien ministre et dirigeant d’Ennahda, Noureddine Bhiri, et contre ce qu’ils ont qualifié de “graves violations des droits et libertés”.
Le 6 février 2013, le leader de gauche et Secrétaire général de parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu), Chokri Belaïd, a été abattu de trois balles tirées à bout portant, au pied de son immeuble à El Menzah VI.
Le 25 juillet 2013, le député et coordinateur général du Courant populaire, Mohamed Brahmi, a été tué devant son domicile, à l’Ariana, par quatorze balles.